C’est avant tout l’histoire d’un exil : celui d’une famille sicilienne installée au Maroc (où Bruno Catalano naît en 1960), contrainte à déménager à Marseille dans les années 1970. Marqué par ce déracinement, Bruno Catalano commence dès 2005 à sculpter des silhouettes déchirées et munies d’une valise, évocatrices de l’errance existentielle. La galerie Bartoux expose jusqu’au 27 décembre plusieurs pièces de l’artiste dans le 6e arrondissement parisien : Bleu de Chine, dédicace aux migrants venus travailler à Marseille (la couleur fait allusion à la fois aux travailleurs maritimes, dont il a fait partie, et aux bleus de travail), près du café des Deux Magots ; Pierre David (triptyque), entre le quai Voltaire et le Carrousel du Louvre ; et Van Gogh, face à l’École nationale des Beaux-Arts de Paris. L’enseigne française, qui possède une quinzaine d’espaces à travers le monde (Paris, Londres, New York, Monaco...), expose depuis plus d'une décennie les œuvres de l’artiste, en France et à l’étranger.
ALISON MOSS
...